Anesthésie
Locale + sédation
Intervention
1 heure
Hospitalisation
Ambulatoire 4H
Convalescence
2 semaines
Locale + sédation
1 heure
Ambulatoire 4H
2 semaines
Une fente palpébrale normale permet une couverture suffisante du globe oculaire pour en assurer sa protection. Classiquement la paupière recouvre le limbe cornéen sur 1 à 2mm en supérieur et elle est tangente au limbe cornéen en inférieur. Il existe un clignement efficace et complet permettant l’étalement du film lacrymal et la protection de la cornée.
Une rétraction palpébrale est donc un positionnement du bord palpébral au delà de cette situation anatomique. Ainsi il existe une exposition de la surface oculaire responsable des symptômes. Les yeux sont irrités, irritables, avec rougeurs douleurs sensation de corps étrangers. Il existe une photophobie, un larmoiement irritatif et une sensation de baisse d’acuité visuelle. Il peut exister une inocclusion palpébrale (lagophtalmie). Cette situation est également dysesthétique. Le regard est dit « tragique » en cas de rétraction importante des paupières supérieures. On parle « d’œil rond » en cas de rétraction de la paupière inférieure.
La rétraction apparaît classiquement par infiltration du muscle releveur de la paupière supérieure et de la lame des rétracteurs en inférieur (orbitopathies dysthyroïdiennes, myosite, traumatisme).
Une rétraction palpébrale peut être la complication de toute chirurgie palpébrale.
Enfin une rétraction palpébrale peut-être liée à une hypoaction du muscle orbiculaire lors d’une paralysie faciale.
Le traitement médical consiste en la protection de la surface oculaire par des substituts lacrymaux (larmes artificielles, gel, pommades) dans l’attente d’une chirurgie.
Le traitement chirurgical consiste en la correction des déséquilibres vectoriels afin de repositionner la paupière.
L’abaissement de la paupière supérieure peut-être réalisé par une mullerectomie (abord postérieur) voire un recul calibré du muscle releveur de la paupière supérieure. L’ascension de la paupière inférieure peut se réaliser par simple remise en tension de la sangle palpébrale parfois associée à une section de la lame des rétracteurs.
Dans de rares cas, l’interposition d’une autogreffe est nécessaire afin d’apporter la dynamique nécessaire à l’ascension de la paupière inférieure. En cas de lagophtalmie paralytique (paralysie faciale), la mise en place d’un poids profilé de platine dans la paupière supérieure permet de favoriser l’occlusion.
Les chirurgies de rétraction palpébrale sont réalisées au bloc opératoire, en ambulatoire, sous anesthésie locale et sédation douce.