Le blépharospasme

Le blépharospasme

Il vous arrive de cligner des yeux involontairement et de façon répétitive pendant une période donnée ? Cela s’appelle le blépharospasme. Le Dr Yoann Soldermann vous explique tout dans la suite de cet article.

Le blépharospasme, c’est quoi ?

Le blépharospasme est un trouble oculaire qui affecte le muscle de nos paupières. En effet, le blépharospasme engendre un spasme au niveau des muscles orbiculaires, ce qui provoque un clignement des yeux involontaire et répétitif. Les muscles orbiculaires sont responsables de la fermeture et donc de l’ouverture de nos paupières. Ainsi, le fait d’avoir une contraction involontaire de ces muscles provoque ce clignement des yeux très inconfortable.

Nous pouvons également qualifier ce phénomène de dystonie (mouvements anormaux) qui vient affecter la tête et le cou. Le blépharospasme engendre une gêne qui est bien réelle. En effet, elle peut interférer avec la vision et avoir une conséquence sur notre capacité à effectuer les tâches quotidiennes.

On distingue également 3 types de blépharospasme :

  • Le spasme palpébral mineur ou tic : tremblement de la paupière ou vibration. Ce type de blépharospasme est généralement lié au stress, au manque de sommeil ou encore à une consommation excessive de caféine. Cela ne nécessite pas de traitement et se résout de lui-même. 
  • Le blépharospasme bénin essentiel : altération qui affecte les 2 yeux et provoque cette fermeture involontaire, intense et chronique des yeux. La maladie peut s’aggraver et devenir de plus en plus contraignante si elle n’est pas prise en charge à temps.
  • Le spasme hémifacial : en plus des muscles orbiculaires, les muscles d’une partie du visage sont touchés, provoquant là-aussi des mouvements involontaires irréguliers et progressifs. Cela peut toucher le muscle orbiculaire, mais également les muscles autour de la bouche et le muscle frontal, entre autres.

Les causes

Le blépharospasme comporte de nombreux facteurs. Notamment des anomalies des neurotransmetteurs, des anomalies des muscles des paupières, ainsi que des facteurs environnementaux et génétiques. Bien que le blépharospasme ne soit pas entièrement compris, les scientifiques suggèrent qu’il peut se déclencher par des facteurs tels que le stress, la fatigue, la caféine, ou encore une exposition prolongée à un écran d’ordinateur.

Les symptômes

Les symptômes du blépharospasme peuvent varier en intensité et en fréquence d’une personne à une autre. Ce sont généralement des clignements involontaires, incontrôlables et répétitifs des paupières, des spasmes des muscles des paupières, une sensibilité accrue à la lumière et une vision floue. Les symptômes peuvent se produire par intermittence, ou, plus gênant encore, en continu. Dans les cas les plus sévères, les patients sont dans l’incapacité d’ouvrir les yeux. Les spasmes peuvent en effet s’accentuer par la fatigue, la lumière intense et l’anxiété.

Le diagnostic

Le diagnostic du blépharospasme se base généralement sur les antécédents médicaux d’une personne, ainsi que sur l’examen clinique et neurologique. Le médecin peut également effectuer des tests pour évaluer la gravité des symptômes, tels que la mesure de la fréquence des spasmes musculaires ou l’analyse de la sensibilité à la lumière. Malheureusement, avec ce type de maladie, il y a souvent une errance de diagnostic longue. Il donc primordiale d’effectuer de la prévention. Le blépharospasme ne peut être évité mais il est important de le détecter le plus tôt possible pour apporter le meilleur traitement possible.

Les traitements

Le traitement du blépharospasme peut être complexe et varie en fonction de la gravité des symptômes et de leur impact sur la qualité de vie d’une personne. Les traitements courants comprennent l’injection de toxine botulique dans les muscles des paupières pour réduire les spasmes, l’utilisation de médicaments pour contrôler les contractions musculaires, la thérapie comportementale pour réduire les facteurs de stress environnementaux, ou encore la chirurgie pour corriger les anomalies musculaires des paupières.

L’injection de toxine botulique dans les muscles de la paupière est la solution la plus fréquemment proposée même si une intervention chirurgicale peut également être envisagée, en fonction de l’avancée de la maladie et si la toxine botulique s’avère inefficace.

Les résultats

Les injections de toxine botulique soulagent environ 85% des patients. Si, malheureusement, la toxine botulique n’obtient pas le résultat escompté, nous envisageons donc l’intervention chirurgicale. L’intervention améliore environ 75% des échecs de la toxine botulique.

Si vous avez des questions ou vous souhaitez prendre rendez-vous, contactez-nous au 04 81 07 99 47 ou venez directement au cabinet à Lyon. Le Dr. Soldermann est aussi sur Doctolib.

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